Animer une organisation pédagogique

 

 

Pensez sa propre action

 

 

Le travail des chefs d’établissement

Quelques proviseurs-adjoint, en 2014, ont réfléchi à quelques principes pour l’action (ci-dessous) à proposer à leurs pairs à partir de la référence suivante :

Barrère Anne. Sociologie des chefs d’établissement : les managers de la République. Revue française de pédagogie – PUF – 2006 – 184 p (Éducation et Société).

  • Importance des tâches relationnelles dans l’emploi du temps des chefs d’établissement. les relations entre les chefs d’établissement représentants de l’État et leurs divers interlocuteurs (personnels, parents, élèves, etc.) ne sont désormais plus balisées par des textes carrés et des règlements pare-feu, mais doivent être gérées le plus souvent au cas par cas et dans un rapport interindividuel.
  • Imbrication des différentes temporalités auxquelles tout chef d’établissement est soumis : temporalités de la forme scolaire, de l’urgence et du projet.
  • l’articulation entre réactivité et visibilité serait la clé de la réussite dans la fonction. Ce couple  correspond à la fois à une certaine gestion des temps, entre formalisme, urgence et projet et à l’obligation de tenir compte du rapport aux autres. Ce rapport s’établit sous l’angle du regard que portent les chefs d’établissement sur ce qui se fait dans et autour de l’établissement  : prévenir pour éviter d’avoir à guérir et communiquer, médiatiser. Agir ne suffit pas, encore faut-il faire savoir qu’on agit.
  • le travail avec (ou contre !) les enseignants, sous l’angle de ce que je qualifierai d’enrôlement. On attend effectivement de responsables d’établissements qu’ils mobilisent leurs troupes, qu’il agissent au service de l’innovation (p. 108-112), tout spécialement pour inventer une « pédagogie d’établissement », heureuse expression qui situe bien le terrain sur lequel se battent les chefs d’établissement pour y attirer des enseignants davantage portés sur celui de la classe.

Quels leaderships pour quels climats scolaires ?

Une conférence (diaporama de 17 pages) sur différents styles de leadership des directeurs-adjoints de l’enseignement agricole (quelques résultats du doctorat d’Itab Kandaria, 2016) permet de penser les liens entre l’action du directeur-adjoint et leurs effets sur les enseignants et les élèves.

Quels leaderships pour quels climats scolaires ?

Un rapport a été établi par l’inspection sur les missions des directeurs adjoints dans les établissements en 2020, sur la base d’un questionnaire (166 réponses de directeurs adjoints FIS)

Diagnostiquer le climat de l’établissement

RESSOURCE Res’APE

Ici un fichier tableur élaboré par des adjoints (finalisé en 2019) pour une auto-évaluation du bien-être des équipes pédagogiques par l’adjoint.

RESSOURCE Education Nationale

Ce site fournit, entre autres ressources, un outil d’auto-diagnostic de l’établissement

Accompagner le changement de pratiques pédagogiques

Comment s’y prendre ? Voici quelques pistes pour accompagner les changements de pratiques

(partie élaborée en octobre 2018)

Favoriser les analyses de situations vécues, augmenter l’interconnaissance du travail réel dans l’établissement, co-construire des solutions

 

S’appuyer sur des technologies pour provoquer un examen (voire une inflexion) des choix pédagogiques

  • Proposer l’introduction d’un nouvel outil (moodle, BYOD, learning centre …)
  • Barcamp (cf. portail des DRTIC)

 

S’informer sur des changements vécus dans des situations similaires (témoignages d’innovations pédagogiques)

Dans l’enseignement agricole, demander un appui, s’inspirer d’autres accompagnements du changement

Animer des réunions

L’animation pédagogique suppose la mise en place et la conduite de temps partagés pour construire, décider, évaluer les actions. La forme la plus fréquente est la réunion, qui doit s’appuyer sur une vraie compétence d’animateur : la réunion est en effet une forme de travail collectif délicate à mettre en œuvre, qui suppose d’une part la maîtrise de techniques, d’autre part une attitude (une posture) adaptée au contexte.

1. Le discours mille fois entendu selon lequel les enseignants rechigneraient à participer aux réunions proposées par l’équipe de direction appelle quelques remarques

  • cause ou conséquence ? des réunions interminables, sans ordre du jour ou avec un ordre du jour pléthorique, sans annonce claire des décisions qui sont à prendre, ni de l’heure de fin de réunion, etc. n’ont-elles pas entraîné une lassitude légitime vis-à-vis d’une forme de travail jugée  inefficace, ou pénible, ou « chronophage » ?
  • les enseignants ne sont pas nécessairement contre le fait de se réunir, puisqu’ils en éprouvent la nécessité : l’important est de trouver les formes adéquates, en concertation avec eux.
  • dans certains établissements, des réunions brèves, avec un ou deux points à l’ordre du jour, sur un créneau choisi collectivement – ou selon un calendrier largement anticipé – , ont peu à peu installé un autre rapport des enseignants avec ces moments nécessaires de construction du collectif.
  • dans d’autres, une plage hebdomadaire a été fixée et permet à chacun d’être disponible pour travailler en concertation. C’est le résultat d’une décision qui engage toutes les équipes.

2. Compte-tenu des enjeux (réussir la coopération des équipes), la conduite de réunion devrait faire l’objet d’un apprentissage spécifique pour ceux qui ont à l’assurer. On trouvera ci-dessous des ressources qui proposent un minimum de savoirs techniques et de pistes de réflexions pour l’action.


Ressource

  • Trame  Compte rendu
  • Quelques principes pour conduire, animer :
    • Définir l’ordre du jour avec  l’objet et les objectifs, les participants, les  modalités, la durée.
    • Penser à programmer la date de la prochaine réunion.

    Une personne assurera la prise de note de ce qui a été dit et décidé. Un compte rendu ou un relevé de décisions peuvent être rédigés.

    Afin de vous aider dans cette activité, nous vous proposons une typologie de réunions


 

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